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Rencontre avec le président

Rencontre avec le nouveau président de la communauté d’agglomération

Notre collectif [Grand Paris Sud Ecocitoyen] a rencontré le 17 mai dernier le nouveau, nouveau président de l’agglomération Grand Paris Sud, accompagné du vice-président en charge du développement durable.

Il s’agissait d’échanger avec eux sur la situation générale du territoire de l’agglomération. Nous avons exposé notre point de vue qui exprime un regard critique, tout en ne renonçant pas à être constructif.

? L’urgence climatique, l’affaiblissement de la biodiversité ne sont plus à démontrer.

 

Leur impact produit déjà des effets néfastes immédiats et bien plus graves encore à venir. Il faut donc une réaction organisée très forte à tous niveaux, au plus tôt si l’on veut éviter le pire.

? GPSE

o considère que l’agglomération est un niveau pertinent en dimension et moyens, pour agir territorialement sur le fond des questions environnementales ;

o constate que l’ampleur de l’action de l’agglomération n’est pas à la hauteur des enjeux actuels vis à vis de la transition urgente nécessaire.

 

? L’action de l’agglomération

o est portée par la logique qui la sous-tend : nous la considérons comme étant de caractère technocratique, extrêmement soumise aux impératifs fonctionnels et organisationnels contingents. Cette logique technocratique est entretenue par l’attentisme politique que produit la cohabitation plus ou moins forcée des 23 communes de l’agglomération ;

o est trop segmentée, éparpillée, elle n’a pas la force de se situer au niveau des enjeux fondamentaux, elle s’inscrit dans le modèle actuel sans envisager sa transformation : Projet territorial, PCAET, SCoT…

o se nourrit d’elle-même, sans interaction avec la population, qui n’est pas associée à la réflexion utile au changement. L’échange avec la population se limite à la dimension communicationnelle, réduite à sa plus simple

 

 

expression (cf. arrêt de longue durée de la diffusion du format papier du journal)

 

Nous attendons pour les prochaines élections municipales un bilan politique de l’agglo, de façon à ce que les électeurs puissent intervenir sur ce sujet en connaissance de cause.

? Pour nous, l’action sur l’environnement est indissociable des dimensions sociales ET économiques du modèle actuel.

 

? Nous souhaitons donc que l’action de l’agglomération soit réorientée vers une démarche d’ensemble systémique, c’est pourquoi nous proposons d’organiser sans tarder sur le territoire, des Assises du Développement durable (cf. article), associant toutes les parties prenantes, à commencer par la population elle-même, afin de poser les bases du développement durable de notre territoire.

 

Le Président dans sa réponse nous a décerné plusieurs brevets :

? nous sommes parfois un aiguillon utile ;

? nous avons raison sur les limites du fonctionnement technocratique de l’agglomération ;

? il est juste de :

o soutenir que ce territoire est un bon niveau d’intervention ;

o dire que l’agglomération a trop tendance à fonctionner en circuit fermé.

 

Le Président a

? ajouté que l’agglomération encore jeune, affirmait son identité depuis peu, et qu’il n’était pas simple d’animer un tel territoire avec 1600 agents à coordonner ;

? affirmé la volonté de l’agglomération de tisser des liens plus étroits avec la population par le biais d’un thème porteur comme l’alimentation.

 

Beaucoup dépend par ailleurs de la volonté de chaque commune de relayer les actions portées par l’agglomération, l’autoritarisme ici ne pouvant faire autorité. L’agglomération veut mettre la priorité sur trois politiques publiques : « l’inclusion républicaine, le territoire apprenant, la transition sociale et écologique ».

Quant aux documents d’orientation de la politique de l’agglomération ;

? le Plan Climat Air Energie territorial (PCAET) suit son cours. Il sera présenté au bureau communautaire courant juin ;

? le Schéma de Cohérence Territorial (SCoT, document d’urbanisme général de référence de l’agglomération), le diagnostic n’est pas encore bouclé, et les documents d’orientation ne pourront sans doute pas être adoptés avant les prochaines élections municipales du printemps 2020.

 

Quittant ensuite la réunion, le Président a renvoyé au vice-président le soin de répondre à notre demande d’Assises du développement durable du territoire.

Ce dernier et son équipe ont fait le point sur le déploiement du PCAET (retour des fiches action issues de la concertation (« express »…ndlr) des mercredis du climat, convention d’accompagnement avec l’ONG WWF, atlas de la biodiversité de l’agglomération en préparation.

Notre demande d’Assises du développement durable a été sèchement rejetée comme chronophage, couteuse, inutile.

L’entrevue s’est terminée sans qu’un programme de rencontres de travail entre l’agglomération et notre collectif ne soit proposé par les responsables de l’agglomération. Une simple présentation de l’état d’avancement du PCAET nous a été promise.

Le bilan de cette entrevue est donc très maigre.

Le malentendu persiste sur le sens et la portée que doit avoir la politique de développement durable de l’agglomération. Même si nous restons très critiques sur ce point, nous ne nous complaisons pas pour autant dans l’incantation, nous nous appuyons pour forger notre avis sur des pratiques existantes dument recensées de collectivités territoriales ayant engagé des démarches dans le sens que nous souhaitons qui suit.

Notre collectif [GPSE] est donc toujours disponible pour un travail constructif dans ce sens avec l’agglomération, dans la mesure où la critique peut encore avoir droit de cité à Grand Paris Sud.