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Depuis plusieurs mois, la communauté d’agglomération dit non au projet du Syndicat des eaux d’Île-de-France (SEDIF)

Grand Paris Sud Ecocitoyen soutient cette action

Le 9 janvier 2020, le journal, « L’usine Nouvelle » titrait, sur son site Internet,

 

« L’usine de production d’eau potable d’Arvigny (Seine-et-Marne) du Syndicat des eaux d’Île-de-France (SEDIF) sera la première installation industrielle de ce type équipée d’un système de filtration par osmose inversé basse pression. Le SEDIF a prévu 34 millions d’euros afin d’améliorer le traitement de l'eau à l’usine d’Arvigny (à Savigny-le-Temple (77)).

L’un des objectifs du projet annoncé : « obtenir une eau pure » à la demande des usagers pour une eau sans calcaire et sans chlore, usagers qui n’ont pas été consultés pour un coût qui pourrait au mètre cube augmenter jusqu’à 30% ! La qualité de l’eau produite aujourd’hui dans l’usine d’Arvigny avec des procédés de filtration classiques est déjà largement suffisante, selon la Coordination EAU Ile-de-France.

En dehors de cette dernière, le projet se heurte à de nombreuses oppositions (quelques expressions et dates) :

La Mission Régionale d’Autorité environnementale (MRAe), 18 octobre 2020

Des inquiétudes pour l’environnement

Les principaux enjeux environnementaux identifiés par la MRAe pour ce projet concernent la gestion de l’eau (notamment le rejet des eaux de process dans la Seine, la préservation des eaux souterraines et de surface, et la santé des usagers), la biodiversité et le paysage, ainsi que les consommations énergétiques de l’usine, les émissions de gaz à effets de serre et les risques pour la sécurité du personnel et des installations.

L’agence de l’eau Seine Normandie, 4 octobre 2021

Le projet ne répond pas aux attentes de l’agence en matière d’impacts positifs sur la ressource en eau et sur la santé

L’agence de l’eau a donné un avis défavorable au projet pilote d’osmose inverse basse pression (OIBP) à l’usine d’Arvigny. Les raisons invoqueés par la commission des aides :

« Le projet d’OSMOSE inverse basse pression d’Arvigny relatif à la pureté de l’eau potable présente des effets sur l’environnement (rejets au milieu, bilan énergétique défavorable) qui ne semblent pas suffisamment contrebalancées par un intérêt visé par le programme de l’agence (sécurité de l’approvisionnement, impact positif pour la ressource en eau, impact positif sur la santé). »

France Nature Environnement Seine-et-Marne, 21 juin 2021

La fédération départementale donne un avis défavorable lors de l’enquête publique

La concertation : le calendrier choisi est très contestable, du 20 juin au 14 août 2019, avec une réunion publique le 2 juillet soit en période de vacances d’été. Résultat : 5 observations et 5 participants à la réunion publique. Peut-on vraiment parler de concertation ?

Rejets en Seine : des volumes significatifs de saumures ainsi que des produits de traitement vont être rejetés en Seine. La qualité des eaux du fleuve va se trouver dégradée. Des prises d’eau pour l’alimentation en eau potable sont situées en aval du point de rejet, ce qui va nécessiter des traitements complémentaires (et des coûts). Les changements climatiques en cours vont renforcer et multiplier les forts étiages d’où une concentration plus forte des produits rejetés dans les eaux de la Seine. La consommation électrique serait multipliée par près de trois.

Le commissaire enquêteur, septembre 2021

Le commissaire-enquêteur émet un avis favorable à l’issue de l’enquête publique

« Suite à l’enquête publique dans le cadre de l’autorisation environnementale pour l’insertion d’une unité de traitement membranaire sur le site d’Arvigny (Savigny-le-Temple | Seine-et-Marne) et sa conduite de rejet en Seine menée dans les 4 communes concernées (Savigny-le-Temple, Lieusaint, Nandy et Seine Port) du 13 mai au 21 juin 2021, le commissaire enquêteur a rendu un avis favorable au projet. »

Dans son rapport, le commissaire enquêteur a ainsi souligné les oppositions « du domaine de la politique » qui avaient été déposées par certains élus cherchant « à mettre en évidence des défauts ou des aberrations souvent non fondées » et établi que, de leur côté, les citoyens s’étaient faiblement mobilisés. Enfin, il est rappelé par le commissaire enquêteur que si des collectivités locales manifestent aujourd'hui leur opposition, elles étaient pour en 2019.

La commission départementale d’évaluation des risques sanitaires et technologiques (CODERST),14 octobre 2021

Les représentants de France Nature Environnement ont voté contre.

L’avis de l’association WWF France subventionnée par l’agglomération Grand Paris Sud n’est pas connu !

La communauté d’agglomération Grand Paris Sud Seine-Essonne - Sénart, 15 octobre 2021

Eau osmosée : coup d’arrêt pour le SEDIF

« Alors que nous tendons à la recherche de modèles plus sobres, que le changement climatique doit être une préoccupation majeure et quotidienne, que la transition écologique est toujours plus une nécessité, le Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF) souhaite, sous couvert d’arguments discutables et non fondés scientifiquement, malgré une opposition résolue des élus locaux, mettre en place une technique de filtration dite d’osmose inverse basse pression (OIBP) sur le territoire de Grand Paris Sud, dans son usine d’Arvigny située à Savigny-le-Temple et Lieusaint. Grand Paris Sud se félicite de la décision de la commission départementale d’évaluation des risques sanitaires et technologiques, qui vient de rendre, le 14 octobre 2021, un avis défavorable dans le cadre de la demande d’autorisation environnementale. »

Grand Paris Sud Ecocitoyen soutient la position de l’agglomération de Grand Paris Sud.

Les représentants de FNE (fédération à laquelle appartiennent les associations membres de Grand Paris Ecocitoyen) à la commission départementale d’évaluation des risques sanitaires et technologiques ont voté contre.

Verbatim

« Je suis étonnée des méthodes employées par le SEDIF pour arriver à ses fins, sans aucun débat public, ni transparence, sur une problématique aussi essentielle que l’eau potable » a affirmé la Maire de Savigny-le-Temple, Vice-Présidente de Grand Paris Sud et conseillère départementale, Marie-Line Pichery

« Les élus de Grand Paris Sud sont déterminés à développer une démarche de transition écologique ambitieuse, qui prend en compte les besoins des populations et leur santé. Il en va de l’avenir des habitants de grande couronne » a considéré le Vice-Président de l’agglomération en charge du cycle de l’eau, Maire de Grigny, Philippe Rio.

Il ne faut pas oublier que beaucoup d’enquêtes publiques ne posent pas problème aux élus lorsque les conclusions vont dans leur sens, d’autres se déroulent comme celle-ci pendant la période estivale (y compris à Grand Paris Sud).

La volonté de débat public, de transparence, de développement d’une transition écologique ambitieuse ne peut pas être que des propos de circonstance