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PRISALT

Priorité à la PRISe d'ALTitude(PRISALT)!

Source : prisalt.wordpress.com

Prisalt est une procédure d’envol des avions d’Orly face à l’Est augmentant nettement les altitudes de survol pour les décollages et les atterrissages

Contexte

En mars dernier les Assises Nationale du Transport Aérien ont été lancées par Elizabeth Borne, ministre chargée des transports. Elles étaient chargées de mesurer la « performance collective » du transport aérien, c'est-à-dire :

? les performances économique, environnementale, sociale ;

? le service rendu aux passagers et au territoire.

 

Dans le volet environnemental, la procédure PRISALT, notamment, a été débattue. Étudions-la !

Constat

Les habitants de nombreuses communes du Val-d’Yerres et du Val-de-Seine sont gênés depuis de nombreuses années par les avions décollant ou atterrissant d’Orly face à l’Est et survolant leurs maisons à des altitudes réduites.

Pourquoi de telles nuisances ?

Pour les avions au décollage, face à l’Est :

? Les trajectoires et limites réglementaires de vitesse sont rarement respectées ;

? Les contrôleurs aériens accordent souvent des « directes », alors que l’avion se trouve encore à basse altitude (3 à 4000 pieds soit environ 1000 m).

? En conséquence :

ü Le pilote réduit son taux de montée et privilégie la prise de vitesse ;

ü L’avion survole alors les habitations à des altitudes trop basses, générant des nuisances – bruit et pollution – pour les riverains.

 

Pour les avions à l’atterrissage, en provenance du Sud et de l’Est :

? Les trajectoires d’approche se situent toujours en-dessous des trajectoires d’envol ;

? Les altitudes à l’envol étant trop basses, les avions à l’approche doivent fortement réduire leur altitude, et ne peuvent pratiquer la « descente continue » (à régime moteur réduit) recommandée par le Grenelle de l’Environnement.

? Les avions sont contraints avant d’atteindre l’aéroport de marquer des paliers et pour cela d’augmenter le régime moteur à basse altitude (de l’ordre de 3-4000 pieds soit env.1000 m), générant des nuisances sonores importantes pour les habitants survolés.

 

La solution « PRISALT »

Formulée par l’ancien pilote de ligne et expert aéronautique Jean Serrat, elle vise à renverser l’ordre des priorités d’envol en privilégiant la Prise d’Altitude à la prise de vitesse. (Ce qui se pratique déjà de façon contraignante sur de nombreux aéroports du monde entier).

Cette solution est soutenue par de nombreux élus qui ont signés les courriers adressés au Président de la République et qui soutiennent le projet «PRISALT»

La procédure d’envol PRISALT peut être résumée comme suit :

  • Limiter réglementairement la vitesse de l’avion jusqu’à un plafond de 10000 pieds (environ 3000 m) : cela favorise la prise d’altitude, sans changer le régime des réacteurs.
  • Interdire toutes « directes » par le contrôle aérien en-dessous de ce plafond, sauf impératif de sécurité.
  • Inciter à l’octroi de « directes » à partir du plafond, afin de disperser les trajectoires en moyenne altitude et éviter la concentration des vols sur des zones « sacrifiées ».

 

Des tests en situation réelle

Avec l’aval de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) et la collaboration de compagnies aériennes, plusieurs essais de décollage PRISALT en réel ont permis de comparer des profils d’envol similaires (mêmes avions, masses comparables au décollage …) entre la procédure PRISALT et la procédure habituelle : ci-dessous un graphique comparatif pour des A320

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On constate que par rapport à la procédure habituelle, avec la procédure PRISALT :

  • les avions peuvent gagner plus rapidement de l’altitude dès la phase initiale ;
  • le gain d’altitude constaté est très significatif : de l’ordre de 2000 à 3000 pieds (600 à 900 m) selon les cas, au-dessus de Brie-Comte-Robert et Combs-la Ville, ce gain pouvant encore augmenter au-delà sur le parcours d’envol.

 

Avantages pour les décollages

  • Une réduction plus rapide du bruit ressenti au sol et donc des nuisances sonores ;
  • Une moindre pollution de l’air par :

ü une diminution de la consommation de carburant (liée à la décroissance de densité de l’air avec l’altitude) ;

ü une meilleure dispersion des gaz de combustion en altitude.

  • Une économie de carburant pour les compagnies aériennes

 

Avantages pour les atterrissages

En favorisant un net gain d’altitude au décollage, la procédure PRISALT permet aux avions qui atterrissent de rester « plus haut, plus longtemps » et favorise la procédure de « descente continue » à régime moteur réduit. D’où une réduction significative des nuisances sonores et pollutions sur le Sud-Essonne.

Une procédure généralisable

Les nuisances aériennes ne se limitant pas à l’aéroport d’Orly, la procédure PRISALT, simple et efficace, devrait même pouvoir être généralisée à l’ensemble des aéroports du territoire français.

Les assises du transport aérien (mars à septembre 2018) n’ont pas à ce jour abouties.

Le ministère des transports a écrit au député de la 2ème circonscription de l’Essonne, dans un courrier daté du 21 août que la proposition «d’étudier les conditions d’une modification des méthodes de pilotage pour favoriser le gain d’altitude lors des départs est un objectif d’étude à court terme… (et que) les services de la navigation aérienne travaillent actuellement sur le dossier avec Airbus, et des compagnies aériennes majeures opérant à Orly seront également associées. Les premiers résultats de l’étude PRISALT + sont attendus début septembre».

Toujours pas de réponse officielle à l’heure ou nous publions. Mais, comme cela a été annoncé le 22 octobre dernier à la tribune du colloque VILLE & AEROPORT 2018, il semble bien, à la suite d’une réunion orageuse au Ministère (DGAC), que ce dernier soit bien décidé à tout faire pour enterrer « PRISALT ».

Si cela était confirmé on serait malheureusement dans la continuité des arbitrages constamment observés en faveur de la croissance du trafic. Et tant pis si nuisances et pollutions s’aggravent !

Grand Paris Sud Eco Citoyen :

  • dit non aux nuisances aériennes (bruit, pollution de l’air) ;
  • rappelle que les émissions des avions contribuent à l'augmentation de l'effet de serre et donc au réchauffement climatique.

Date de dernière mise à jour : 29/01/2020