PCAET

Le Plan Climat Air Energie territorial (PCAET)

(Voir L’écocitoyen déchaîné de juin 2018)

Le Conseil communautaire a approuvé le 2 octobre 2018 un livre vert qui doit servir de base à l’élaboration de ce Plan (application sur 6 ans). Il est accessible désormais sur le site internet de Grand Paris Sud et des contributions peuvent y être déposées.

Notre collectif associatif GPS Ecocitoyen a rencontré le 10 septembre, P. RIO, Vice-président de la communauté d’agglomération en charge du dossier. Il nous a présenté la méthode et le planning d’élaboration du PCAET, la discussion a donc porté plus sur la forme que sur le fond, nous ne connaissions pas encore le projet de contenu du Plan.

Premier élément d’interrogation, un défaut récurrent dans la méthode de concertation, le diagnostic (ou « profil ») de l’agglomération n’a pas été partagé avec les habitants. Ce diagnostic a été établi uniquement par des cabinets d’étude et par les services de l’agglomération. On nous assure que nous pouvons encore exprimer notre avis sur l’état actuel du sujet, mais l’intervention citoyenne ne peut qu’être marginale sur cette première phase déjà largement bouclée.

Notre collectif se prononcera sur le fond des sujets très lourds (climat, air, énergie) supervisés par ce Plan, mais lors de notre rencontre, nous avons déjà insisté sur deux points sensibles pour la réussite de la démarche :

  • Il faut prendre le temps de la concertation la plus large au plus près des habitants, ne pas confondre vitesse et précipitation sous le prétexte de coïncider avec le calendrier électoral…

 

Deux conférences territoriales sont prévues en novembre 2018, ouvertes seulement aux institutionnels et professionnels, une consultation du public est ouverte sur le site de l’agglomération du 10 octobre au 10 décembre 2018.

Un Plan d’action sera élaboré puis soumis au vote en Conseil communautaire au 1er trimestre 2019.

  • Concernant un sujet aussi vital pour la lutte contre le dérèglement climatique (cf. dernier rapport du Giec), si l’on veut sensibiliser la population et lui permettre d’être vraiment impliquée, le rythme ne peut être aussi expéditif.
  • La gouvernance du PCAET est le deuxième point sensible de la méthode : la responsabilité de l’agglomération dans la mise en oeuvre de son Plan Climat est engagée, dans la mesure de ses propres domaines de compétences. Au-delà, les 24 communes sont libres d’agir à leur guise. Certaines ont déjà développé des actions locales de développement durable depuis plusieurs années comme les agendas 21, d’autres beaucoup moins, voire pas du tout. Le Plan Climat peut même servir de substitut voire d’alibi pour des communes peu pressées d’engager une vraie politique de développement durable au niveau communal.

 

C’est donc l’articulation entre les objectifs et le déploiement du Plan Climat de l’agglomération d’une part, et les programmes communaux de l’autre qui est posée, mais non résolue, en l’attente d’une volonté politique commune qui reste à démontrer. Un premier pas serait par exemple que chaque Conseil municipal débatte du Plan Climat de l’agglomération et établisse le lien avec ses propres domaines de compétence sur le sujet.

On peut imaginer que les élus sont des citoyens conscients des enjeux climatiques et de leurs responsabilités au niveau communal.

Le prochain numéro de l’Ecocitoyen déchaîné traitera en détail du fond du sujet.

Nous engageons vivement les habitants des communes de Grand Paris Sud à prendre connaissance des documents du Plan Climat Territorial présentés sur le site de l’agglomération et à exprimer leur avis, mais aussi à interpeller leurs élus municipaux sur l’engagement de leur commune à ce propos.

Alors après le Grand Paris Express, le PCAET Express ?