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Fifi : rendez-vous Dimanche 14 mars 2032 !

Dimanche 15 mars 2020

Ce dimanche, Fifi était allé voter.

L’atmosphère était étrange dans le bureau de vote. La distance ! La distance ! La distanciation sociale ! Ce terme choquait Fifi qui, s’il comprenait la distanciation, était choqué par l’adjectif « social » surtout à un moment électif !

Fifi allait vivre, comme des millions de français, un très long moment d’enfermement consenti ou presque.

Un virus, dont on parlait déjà depuis des semaines, allait perturber la vie du pays comme jamais depuis la seconde guerre mondiale.

Guerre ! Guerre ! Les mots martiaux prononcés l’étaient-ils pour inquiéter ? Fifi avait le sentiment que l’on prenait les français pour des enfants.

Lui et sa famille ne vivaient pas très bien ce qu’on appelait le confinement. Il faut dire que l’appartement n’était pas très grand et qu’avec le télétravail de son épouse, l’accompagnement scolaire des enfants tout était compliqué.

Fifi s’endormait parfois en rêvant à un jardin, aux cris joyeux des enfants, au sourire de sa femme. Et le matin la dure réalité le rappelait à l’ordre.

En partant tôt au travail avec celles et ceux que ses copains appelaient les « premiers de corvée », Fifi était inquiet : masque, gestes barrières, … un nouveau vocabulaire qui cachait des manques et quelles réalités ?

Il était de plus en plus dur pour Fifi d’entendre chaque jour le bilan des morts, des réanimations, des hospitalisations, … mais sa solidarité s’exprimait spontanément vers les soignants et celles et ceux, qui, comme lui, permettaient au pays de vivre. S’il n’avait pas de nouvelles de ce qui se passait dans sa commune, il constatait chaque jour l’amélioration de l’environnement : air, bruit, biodiversité, …, constat qui confortait sa conviction que le modèle économique portait la responsabilité de cette situation.

Il pensait qu’au-delà de cette pandémie, la nécessité absolue d’une transition sociale et écologique s’imposait et que les collectivités territoriales, qui avaient un rôle essentiel, devaient vraiment s’emparer du sujet.

De nouvelles équipes s’engageaient et leur niveau de connaissances des enjeux était encore plus grand qu’il y a six ans. Il fallait être optimiste.

Et puis tout le monde parlait du jour d’après ! Les partis politiques, les associations, les élus annonçaient faute d’un « grand soir », un grand « après ». Ainsi tout irait mieux !

Dimanche 14 mars 2032

Fifi était allé voter.

La quatrième pandémie depuis 2020 avait sévi. Si l’accompagnement était mieux fait la vie devenait de plus en plus difficile.

La fonte du permafrost, le réchauffement climatique de presque trois degrés, l’état de la planète l’angoissait. Pourquoi ? Pourquoi lors de la première pandémie le jour « d’après » a résonné avec « après » ... tous les autres problèmes ? Les intérêts particuliers l’ont emporté sur l’intérêt général et de nombreuses personnes souffrent !

Les élus essaient de pallier au pire !

Fifi était allé voter. L’air était devenu respirable, le bruit avait diminué, la biodiversité reprenait ses droits, …

Tous et les élus en particulier, avaient renoncé aux intérêts particuliers pour n’agir que dans le sens de l’intérêt général. La communauté d’agglomération portait des projets communs plutôt qu’une somme de projets locaux souvent contradictoires et impactant trop souvent le climat.

Comme si, comme la première pandémie planétaire de 2020 qui avait rappelé notre interdépendance, le changement climatique et ses conséquences étaient devenus enfin le lien et le combat commun des élus, de la population et de ses associations.

Ce regard de Fifi est notre futur.

La dynamique, au-delà des comportements individuels, est globale et locale.

Le local pour nous c’est Grand Paris Sud. Mmes et MM. les élus communaux et communautaires, votre action est essentielle.

Quel sera votre dimanche 14 mars 2032 ?

Date de dernière mise à jour : 28/06/2020