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Circulations douces

Circulations douces Le plan vélo de Grand Paris Sud (GPS)

L'éco mobilité, ou mobilité durable, est une politique d'aménagement et de gestion du territoire et de la ville qui favorise une mobilité pratique, peu polluante et respectueuse de l'environnement, ainsi que du cadre de vie.

La mobilité durable concerne tant l'urbanisme, les infrastructures et l'organisation du réseau de transport, que les applications technologiques ou encore la sensibilisation et l'éducation des populations.

L'éco mobilité repose donc sur l'application et le développement de principes d'organisation et de technologies qui favorisent les modes de déplacements alternatifs et doux (marche à pied, vélo), la relance du train (ce qui s'explique par la très bonne efficacité énergétique des transports sur rail) les transports en commun et la réduction des émissions de polluants et de gaz à effet de serre.

Plan Vélo de la Région Île-de-France

La région a voté en mai 2017 son Plan vélo avec pour objectif de tripler les déplacements par ce mode de transport d’ici 2021. Les efforts d’investissement vont porter essentiellement sur la pratique au quotidien grâce à des aménagements adaptés (stationnement, renforcement du réseau cyclable, résorption des coupures urbaines...)

Plan Vélo du Conseil Départemental de l’Essonne*

Le Département de l’Essonne a voté le 28 mai 2018 le renouvellement de sa politique cyclable avec l’adoption d’un Plan vélo. L’objectif est de mieux prendre en compte l’ensemble des besoins, et notamment les besoins du quotidien pour développer l’usage du vélo comme mode de transport à part entière, en intégrant les données suivantes :

Ø un fort potentiel de développement du vélo en Essonne ;

Ø 78% des trajets des franciliens inférieurs à 5 km ;

Ø 2/3 des ménages essonniens possèdent au moins un vélo ;

Ø seul 1% des déplacements des essonniens effectués à vélo ;

Ø 155 km d’itinéraires cyclables départementaux déjà aménagés ;

Ø 280 places de stationnement créées dans les collèges publics ;

Ø 13 premières stations Véligo dans les gares (soit 586 places) ;

Ø le coût d’usage moyen d’un vélo est estimé à 14,5 cts / km ;

Ø la pratique modérée du vélo permet de dépenser une moyenne de 5 calories/minute.

 

« ...Tout en poursuivant les aménagements et la réhabilitation des grands itinéraires départementaux, y compris des itinéraires de loisirs et touristiques, la priorité de ce plan vélo est donnée aux déplacements de proximité en favorisant la desserte aux gares, grands équipements départementaux et principaux pôles d’emploi et d’éducation ainsi qu’en améliorant la signalétique, la sécurisation et le stationnement. »

Le Plan vélo s’élève à 12 millions d’euros dont 8 pour le programme d’actions départemental et 4 pour accompagner les collectivités et les associations dans la réalisation de leurs projets cyclables.»

Plan Vélo de Grand Paris Sud

Le Plan vélo de Grand Paris Sud Seine Essonne Sénart a été adopté le 25 juin 2019.

Il va s’appuyer sur un budget de 15 millions d’euros pour la période 2020-2026.

Ses principaux objectifs : aménager des itinéraires cyclables pour le vélo du quotidien ; améliorer l’offre de stationnement vélo ; promouvoir et valoriser les itinéraires, sensibiliser à la pratique…

Données Grand Paris Sud

La population 2016 de GPS est de 351 608 habitants répartis sur 23 communes.

Il y a 140 504 emplois dans GPS. 46 % des emplois sont occupés par les habitants de GPS.

Les modes de transport utilisés pour venir travailler dans GPS (réf. GPS en chiffres p 22/36) :

-marche à pied 5 %

-deux roues dont vélo 3 %

-transports en commun 19 %

-voiture, camion, fourgonnette 72 %

Les transports dans GPS émettent 616 119 t éqCO2, soit 29% des émissions de gaz à effet de serre.

Le réseau cyclable aujourd’hui

« Il existe aujourd’hui environ 350 km d’aménagements cyclables sur le territoire, constitués de pistes, de bandes, de zones 30 ou encore de voies vertes. Des liaisons structurantes sont en cours de constitution dans le sens Nord/Sud sur la RN7 et dans la forêt de Sénart.

Néanmoins, le maillage reste à compléter. C’est l’un des objectifs du Plan Vélo en cours d’élaboration. Il conviendra notamment de :

Ø compléter les liaisons structurantes Est/Ouest ;

Ø constituer des continuités avec les agglomérations limitrophes ;

Ø sécuriser certains carrefours.

 

Le Plan Vélo proposera une stratégie déployée pour 6 ans et permettra d’encourager les déplacements des cyclistes au quotidien.

Pour ce faire, Grand Paris Sud et ses partenaires travaillent à l’amélioration de la performance du réseau cyclable (maillage, lisibilité, sécurité), à l’amélioration de l’offre de stationnement vélo, au développement des services à destination des cyclistes et à la promotion du réseau cyclable. »

Actions déterminantes à mener

Ces trois plans ont le mérite d’exister. GPS a pratiqué une certaine concertation avec notamment la FCDE (Fédération des Circulations Douces en Essonne) et l’association ProVélo 91.

Cependant, ils ne constituent qu’une première étape dans la recherche de la réduction vitale de l’émission des GES (Gaz à Effet de Serre).

Les dispositifs adoptés à différents niveaux d’économie d’échelle (Etat / région IDF / département de l’Essonne) devraient être complémentaires avec ceux adoptés par GPS.

Cependant, en l’absence de Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI) et en attendant le Plan Climat Air Energie territorial (PCAET) non prescriptif et le SCOT prescriptif via le Document d’Orientation et d’Objectifs (DOO), les communes ont un rôle fondamental à jouer qui ne dépend que de leur "bonne" volonté de prescripteur des documents d’urbanisme opposables.

Dispositions impératives à prescrire dans les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) communaux

Nous demandons :

Ø de véritables schémas de circulations douces dans les 23 communes, structurés, continus, financés, respectant tous les usagers : piétons et en particulier les personnes en situation de handicap, cyclistes -ceux dits utilitaires -, utilisant leur bicyclette pour se rendre à leur travail ou à l’école ou faire leurs courses, promeneurs ou touristes à vélo.

 

Ce document pourrait être annexé au PLU afin de lui donner un caractère officiel, voire opposable.

Ø que les PLU se donnent les moyens de proposer à tous les habitants la possibilité de disposer d’un emplacement adapté, sécurisé pour y déposer son vélo sur le domaine public, dans les immeubles d’habitation, dans les locaux d’activité.

 

C’est le levier le plus fort pour développer l’usage du vélo, plus important encore que la demande d’itinéraires sécurisés.

Le PLU pourrait définir les espaces nécessaires à cet objet :

Ø espaces réservés si besoin pour réaliser les continuités ;

Ø emplacement réservés sur le domaine public pour y installer des stationnements vélo sécurisés autour des gares, des écoles et des équipements publics sportifs –culturels.

 

Règlement du PLU

En ce qui concerne le règlement des PLU, nous constatons souvent que malgré les bonnes intentions des Plans d’Aménagement et de Développement durable (PADD), les PLU ne proposent rien de plus que la stricte application de la loi au paragraphe normes de stationnement pour les deux roues.

Equipements publics

Pour les immeubles recevant du public, on pourrait viser un objectif de 10 % de part modale de personnes se déplaçant à vélo.

Cet objectif est faible (on atteint 20 % à Strasbourg… 50 % dans les pays nordiques…)

Sur cette base c’est donc 2 places pour 20 places de capacité de réception. On pourrait ajouter comme pour les places de stationnement voitures, que le nombre de places vélo doit répondre aux besoins créés par l’équipement en tenant compte des usagers attendus.

Ainsi un équipement public scolaire, sportif, éducatif recevant un public plus jeune pourrait imposer un ratio supérieur pour les vélos.

Immeubles d’habitation

Un nombre d’emplacements minimal pour les logements : un emplacement par logement est très faible au regard des 3 millions de vélos achetés chaque année, chaque foyer en possédant au moins un en moyenne. On pourrait proposer 2 places aménagées par logement familial (3 pièces).

Pire, en suggérant que le local cycle dans les immeubles d’habitation peut aussi être un local pour les poussettes, les PLU encouragent la création d’espaces à tout faire, excluant un aménagement pratique pour attacher son vélo. Plus précisément, un local vélo équipé d’arceaux permettant d’attacher son vélo –la taille, la forme de ces arceaux doivent être adaptées aux besoins des cyclistes. Les associations peuvent fournir tous les éléments techniques qui pourraient être repris. La norme NF-P 91-120 définit les dimensions des places de stationnement pour les voitures dans les parcs de stationnement privés. A quand une norme pour le stationnement des vélos?

Conclusion

Nous souhaitons que GPS relaie ces propositions auprès des communes et leur suggère de les mettre en oeuvre, via ses avis de Personne Publique Associée dans les enquêtes publiques relatives aux documents d’urbanisme.

Ces quelques pistes abordées devraient permettre aux communes, par le biais du règlement des PLU, de réellement s’engager, comme elles le déclarent dans leur PADD (non opposable) à favoriser les modes de déplacements alternatifs à la voiture.

La circulation automobile et le stationnement ne pourront pas se développer indéfiniment dans la ville. Il est vital de favoriser les modes de déplacement alternatifs.

Les circulations douces sont des éléments importants dans la mobilité. Les pistes cyclables, en particulier, permettent de compléter le schéma de déplacements en plus des transports en commun et, sur des distances raisonnables, de se substituer aux véhicules et de diminuer ainsi la pollution.

Un développement de la pratique du vélo est possible à condition d'améliorer les conditions générales de sécurité de la voirie en agglomération, de créer des aménagements cyclables hors agglomération, enfin d'améliorer l'offre de stationnement.

Nous encourageons fortement tous les décideurs et les personnes intéressées à prendre connaissance des documents édités par le CEREMA et notamment la fiche ci-dessous référencée :

CEREMA / zones de circulation apaisée / Fiche n° 14 –juillet 2019 / Les aménagements pour les cyclistes en zone 30

* A notre connaissance le Conseil Départemental de Seine-et-Marne n’a pas de Plan Vélo

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