Cirque naturel de l’Essonne : biodiversité en danger !

Le projet d’aménagement du Cirque naturel de l’Essonne est en décalage avec les enjeux du changement climatique et de la préservation de la biodiversité.

Ce qui a été décidé en 2018, lors de son élaboration, ne correspond plus aux exigences d’aujourd’hui.

POURQUOI ?

Dans la phase actuelle des travaux, la construction d’une route en lacets goudronnée et l’ouverture de cheminements tous azimuts, éventrant sauvagement le coteau, bousculent des écosystèmes de plus en plus fragile. C’est un empiétement brutal d’un espace de biodiversité qui, il faut le rappeler, s’effondre en Île-de-France et qu’il aurait fallu préserver avant tout.

Le type de revêtement choisi pour ces routes et certains équipements (bitume, béton…) favorisera la surchauffe du Cirque, le ruissellement des eaux pluviales et nuira à ses écosystèmes, notamment celui des sols.

Il est désolant de constater l’imperméabilisation partielle d’un Espace Naturel Sensible (ENS) et l’emploi de matériaux non conformes à ce type d’espace, alors que le "zéro artificialisation" des sols et la renaturation en ville sont fortement préconisés pour la préservation de la biodiversité et l’adaptation au changement climatique.

Nous savons désormais que le développement de la flore et de la faune dépend essentiellement de la qualité et de la densité de la biodiversité des sols.

Les organismes et micro-organismes qui s’y déploient représentent 25 % des espèces animales de notre planète et jusqu’à 50 % à 75 % de la biomasse des écosystèmes terrestres. Ils sont la base de toute vie sur terre.

Une étude hydraulique sur l’ensemble du bassin versant n’a pas été réalisée en amont du projet, ce qui aurait évité les erreurs manifestes qui sont apparues lors de sa mise en œuvre. Le Cirque de l’Essonne est un ensemble d’écosystèmes complexes et la circulation de l’eau en est un élément fondamental.

Il est très surprenant qu’il n’ait pas été pris en compte.

Cet aménagement n’a pas été réfléchi pour respecter l’équilibre délicat et nécessaire entre les besoins de nature du public qui fréquentera cet espace naturel et la préservation de sa biodiversité.

Nous ne pouvons que constater les dégâts et déplorer le mauvais usage de l’argent public dédié à ce projet. La préservation de la biodiversité de ce site et les conditions de son développement doivent redevenir, au cours des prochains comités de pilotage, la priorité absolue pour trouver un plus juste équilibre entre les différents usages du Cirque : biodiversité, agriculture plus vertueuse et fréquentation du public.